Piazzolla-Les 4 Saisons — Ginastera-Estancia

PIAZZOLA — LES QUATRE SAISONS

GINASTERA — ESTANCIA

UN ALBUM ATTENDU !

DUO Mireille PODEUR— Orlando BASS, clavecins

Didier HENRY, baryton

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Le clavecin

une conscience musicale contemporaine

Il n’est sans doute pas anodin de transcrire pour le clavecin, deux de surcroît, des pièces du XXème siècle. L’image sonore est souvent associée à une image historique. Dans la conscience collective, cet instrument n’est pas particulièrement asso- cié à l’époque moderne, mais plutôt à la musique dite ancienne, au répertoire des cours princières ou des salons sophistiqués. En s’approchant des compositeurs de cette époque, le regard s’affine pourtant davantage. La recherche innovante des procédés d’écriture met en lumière l’essence de leur modernité : travail sur le son et les doigtés avec François Couperin, exploration et influences mutuelles des langages européens avec Jean-Phi- lippe Rameau, changement constant des tech- niques d’approche du clavier avec Domenico Scarlatti, improvisation toujours présente à tra- vers l’ornementation, les diminutions et la basse continue.

Le son du clavecin pris comme tel et la richesse de ses possibilités techniques apparaissent alors comme une source généreuse de créativité. A l’ini- tiative de Wanda Landowska et des maisons Pleyel et Erard, le XXème siècle s’empare de cet instru- ment, et de nombreux compositeurs reprennent à leur compte cet instrument qu’on avait un peu ou- blié : Manuel de Falla avec le Concerto pour clave- cin, flûte, hautbois, clarinette, violon et violoncelle, Francis Poulenc avec le Concert Champêtre, Gyor- gy Ligeti, Luciano Berio, Maurice Ohana ou Iannis Xenakis. Plusieurs milliers de références jalonnent jusqu’à nos jours le répertoire contemporain.

En construisant le programme de ce disque, nous avons souhaité répondre à la richesse de ce monde sonore inventif et contemporain. Le clave- cin comme conscience musicale contemporaine, c’est le développement d’un son incisif qui peut jouer aussi sur la douceur et la tendresse. Il est flamboyant de rythmique, la mécanique est légère et puissante à la fois. Le contact avec la corde quasiment direct permet toutes les audaces et le mélange des registrations développe des combi- naisons sonores insoupçonnées.

La transcription est loin d’être un phénomène nou- veau et semble avoir toujours existé. Aux claviers, elle est quasiment systématique car elle est syn- thétique et peut s’approprier nombre d’effets grâce à l’aptitude polyphonique et harmonique néces- saire pour transcrire des œuvres pour orchestre. Concernant Piazzolla, les exemples de transcrip- tions sont innombrables. A ce propos, citons les arrangements d’une sélection de tangos par les deux clavecinistes argentins Mario Raskin et Oscar Milani : nous ne sommes pas les premiers !

L’expérimentation texturale à deux clavecins s’avère source de belles surprises : présences rythmiques accrues, improvisations jouant sur la fluidité du son, contrastes dramatiques, énergies des accords répétés, clarté lumineuse des dis- sonances, articulations des contrepoints servies par la transparence évidente du son. La danse, si explorée par le répertoire de la Renaissance et de l’époque baroque, se retrouve ici de manière essentielle, car ce ballet de Ginastera et ces tan- gos de Piazzolla ont été conçus dans le but d’être intégralement dansés.

Le clavecin puis le piano en Europe, ou la guitare et ses variantes dans le monde hispanique, sont jusqu’à aujourd’hui les instruments qui mènent les pas de danse, le son des cordes pincées ou frappées offrant naturellement aux danseurs impulsions et rebonds, ainsi qu’une suffisante limpidité des carrures. La danse sous ses diffé- rentes manifestations permet aux Quatre Saisons de Piazzolla et à Estancia de Ginastera de tracer des liens entre leurs racines populaires et la mu- sique contemporaine que ces compositeurs ont côtoyée en Europe ou aux Etats Unis.

Enfin, la clarté du discours musical telle que le clavecin le permet est propice à la mise en valeur d’une écriture vivante, énergique et joyeuse, sombre ou délicate. L’utilisation de deux clavecins et toutes les possibilités qu’ils offrent à la trans- cription se prête naturellement au renouvelle- ment de l’écoute d’œuvres orchestrales du XXème siècle et à la mise en valeur d’une dynamique contemporaine créatrice de langages nouveaux.

Mireille Podeur © Maguelone 2017 

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