Louis AUBERT Voyages …

Voyages imaginaires & Chansons réalistes

Louis Aubert, mélodies

Françoise Masset, mezzo
Christophe Crapez, ténor
Claude Lavoix, piano 

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Si ce n’est la méconnaissance, rien ne peut expliquer l’injuste oubli dans lequel est tombé la musique de Louis Aubert.

Qui a entendu les Poèmes Arabes, les Sillages, ou la Habanera ne peut qu’être envoûté par ce musicien rare, raffiné, si typiquement français mais également complètement personnel.Né à Paramé (Ille-et-Vilaine) en 1877, Louis Aubert montre rapidement des aptitudes musicales qui lui permettent d’entrer au Conservatoire dès 1889 où il étudie auprès de Lavignac, Diémer, Vidal et à partir de 1893 dans la classe de composition de Gabriel Fauré. Il a pour camarades Maurice Ravel, Florent Schmitt, Roger Ducasse, Charles Kœchlin ou encore Georges Enesco. Parallèlement, Aubert poursuit ses études classiques au collège Sainte-Croix de Neuilly. Dans ses premières années se situe sa “carrière” de chanteur : “J’avais une voix de soprano assez étendue, qui me valut de chanter en soliste dans diverses églises, en particulier à la Madeleine et à la Trinité. C’est à la Madeleine que j’ai vu pour la première fois le maître admirable qui devait orienter définitivement ma carrière : Gabriel Fauré. La maîtrise de la Madeleine l’avait pour chef à cette époque “.C’est ainsi qu’il crée le Pie Jesu de son Requiem. Excellent pianiste, il participe à des concerts de musique de chambre, et son ami Maurice Ravel fera appel à lui lors de la première exécution des Valses Nobles et Sentimentales qui lui sont dédiées (1911).Son mariage en 1901 ne lui permet plus de s’inscrire au concours du prix de Rome. Dès lors, il partage sa vie entre son activité de compositeur, de critique musical (Le Journal, Opéra) et d’enseignant (il comptera comme élève Pierre-Octave Ferroud, Maurice Jarre, Henry Barraud, Ray Ventura). Très influencée par Fauré, puis Debussy son œuvre, au catalogue peu fourni, est constituée principalement de mélodies, de pièces pour piano, de poèmes sympho-niques, d’un opéra et deux ballets. L’auteur met du temps à trouver son véritable style : “ il a connu avant d’être lui-même, l’inévitable période des tâtonnements ; la route est longue des Rimes tendres de 1897 à la farouche passion des Poèmes arabes ! “ dira de lui Vladimir Jankélévitch. Mais avant ce sommet que sont les six Poèmes arabes (1917), on trouve sur la route du compositeur le conte lyrique La Forêt bleue, opéra commencé en 1904, crée à Boston en 1913 avant d’être révélé au public de l’Opéra-Comique en 1924.Suivent des œuvres de plus en plus personnelles, le cycle de mélodies Crépuscules d’automne (1908), Nuit Mauresque (1911), le triptyque pour piano Sillages (1911), les trois mélodies Aigues Marines, De Ceylan et Au pays (1917-1920). Avec La Chanson de route, pleine de gaieté et d’insouciance, que nous atteignons des contrées exotiques qui sentent bon l’Espagne ; peuvent alors éclater les couleurs flamboyantes de la Sérénade et résonner dans Des pays lointains le rythme las d’une habanera pleine de sensualité.Il est également musicien de la nostalgie semblant rejeter l’idée du temps qui passe ; presque toute son œuvre reflète ce malaise. Alors, il se complait “Dans la nuit” : la troisième pièce des Sillages offre un merveilleux exemple de réminiscence - mais toute son œuvre n’est-elle pas ainsi : réapparaissent les reflets de la première pièce Sur le rivage et la habanera de Soccory. Comme dans un rêve, il semble nous inviter à partir sur des mers éloignées, vers de nouveaux rivages, retrouver la Nuit mauresque où “la nuit est façonnée avec un art subtil ainsi qu’un merveilleux palais de Boabdil” et les Rivages lointains. Car Louis Aubert est avant tout le musicien du voyage. Il nous entraîne avec son rythme de habanera vers l’Espagne, nous invite à le suivre en Orient dans les Poèmes arabes ou De Ceylan. Mais ces noms évocateurs ne doivent pas nous faire oublier sa véritable quête, cet ailleurs n’est autre que le pays “dont nul n’a dit jamais ni le lieu, ni le temps, ni le nom”, le Pays sans nom ( 1926). Qu’on se le dise, Louis Aubert n’est pas seulement un compositeur à découvrir, mais surtout un compositeur à connaître.

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