Un goût de renaissance - mélodies (Enregistrement LIVE)

Mélodies sur des auteurs de la Renaissance : Marot, Villon, Ronsard, Charles d'Orléans… -- Enesco : 7 poèmes de Clément Marot - Ravel : 2 épigrammes de Clément Marot - Hahn : 2 poèmes de Charles d'Orléans - Debussy : 3 chansons de Fance ; 3 Ballades de Villon - Leguerney : 3 poèmes de Ronsard - Poulenc : 5 poèmes de Ronsard

Le constat ne rend justice ni à Berlioz le précurseur, ni aux compositeurs de musique vocale d’aujourd’hui. Il reflète une sorte de nostalgie inconsciente : évoquer la mélodie française, c’est bien faire référence à son âge d’or, un siècle environ, de la seconde moitié du XIXe à 1960. Inspirés par l’essor et la multiplicité des courants poétiques de cette période, la plupart des compositeurs y choisissent pour leurs mélodies les poèmes de leurs contemporains, Hugo, Baudelaire, Verlaine, Eluard et bien d’autres.
Plus rares sont les rencontres du genre mélodique et d’une tradition poétique française plus ancienne. Hahn en premier, puis Debussy, Ravel et Enesco, et encore Leguerney et Poulenc se sont plu à enjamber le temps et à donner vie sonore à quelques chefs d’oeuvre lyriques de la fin du Moyen-Age et de la Renaissance. Les poèmes retenus pour les mélodies sont fréquemment dédiés à la Femme, amante, mère ou même simple commère de rue. Elle fut leur inspiratrice à tous, Ronsard et Marot, François Villon et Charles d’Orléans, tant le sonnet et l’étrenne ont vocation à chanter la flamme de l’amour jusque dans ses nuances les plus extrêmes : l’amertume, la rancoeur, l’ironie, l’attente, la gouaillerie, le jeu gaillard, y sont aussi présents que la tendresse, la courtoisie et l’évocation du bonheur.